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Les populations de Sagne Bambara réclament la tête du maire de Dya
Dans la commune de Dya, le maire et certains de ses administrés ne parlent plus le même langage
notamment ceux des villages de Sagne Bambara (village religieux) et de Ngane.
À l’origine, un projet d’affectation de 845 ha au profit des Salins du Saloum. » Le Conseil
municipal de Dya a affecté 845 ha pour un montant de plus de 33 millions c’est-à-dire 400 FCFA/m2
sans aviser les populations. Et pourtant, les terres qu’ils ont prises, étaient réservées aux éleveurs
et aux pêcheurs. C’est le maire, Ndiogou Baba Mbodj que nous pointons du doigt car c’est
lui qui a tout fomenté « , déclare dans un premier temps, Ousseynou Badiane. Il revient à la charge pour enfoncer le clou, » ces gens-là veulent sacrifier la future génération en cédant nos terres pour leur intérêt personnel. Fort de ce constat, nous interpellons le sous préfet et nos chefs de Village à se ressaisir car nous n’accepterons jamais l’extension des Salins du Saloum jusqu’à nos côtes. À part
l’agriculture, nous n’avons que la pêche et si nous acceptons cette décision, nos pêcheurs ne pourront plus pêcher dans ces eaux »,
confie-t-il. Trouvé dans son bureau, le maire de Dya, Ndiogou Baba Mbodji, balaie ses accusations
d’un revers de la main. » Nous avons sensibilisé toutes les populations par le canal des chefs de
village à travers nos différentes rencontres sur ce sujet. C’est ainsi que les conseillers ont procédé à
l’affectation des terres sous la supervision du sous-préfet qui est l’autorité administrative locale »,
renseigne-t-il. Et de poursuivre, » alors, nous nous sommes déplacés chez le préfet pour discuter de la faisabilité et des conditions. » Les 845 ha ont été vendus à 400 FCFA/m2, ce qui revient à 33 millions 800 mille FCFA. En plus la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE), l’aspect
environnemental et la main d’œuvre locale seront respectés dans le cadre de la convention.
C’est un projet qui participera à la lutte contre le chômage et permettra à la commune de bénéficier
annuellement d’investissements venant de l’usine », conclut l’édile de Dya. En attendant la population
promet de mettre les pieds dans le plat face à un conseil municipal prêt à aller jusqu’au bout.